Production de films, téléfilms et documentaires TV

La vie dehors

Un film de Jean-Pierre VERGNE

Scénario et dialogues Joëlle MIAU

Avec Michel JONASZ, Estelle VINCENT, Nicolas CAZALÉ, Viktor LAZLO…

Une coproduction GRAND LARGE PRODUCTIONS / EXPAND DRAMA / 2002

Synopsis

Marco est maniaco-dépressif. Le jour où son ex-femme est parvenue à lui retirer la garde partagée de son fils, il a « décompensé ».

Lilli, elle, est devenue schizophrène depuis le jour où elle a vu ses parents mourir dans un accident .

Après plusieurs années d’internement à l’hôpital psychiatrique, ils sont désormais tous les deux « stabilisés » et « inoffensifs ».

Une équipe de l’hôpital (un infirmier psychiatrique, une assistante sociale et un psychiatre) les soutiennent dans leur projet de cohabiter ensemble « dehors ». Dans cette initiative de créer ce qu’on appelle un appartement thérapeutique, ils sont officiellement leurs « référents ».

Marco a aujourd’hui 47 ans et Lilli 22 ans. Partager cet appartement devient pour eux la grande aventure de leur vie.

Marco et Lilli ne sont pas un couple, mais plutôt une sorte de cellule familiale. En effet, quand il est arrivé à l’hôpital, Marco, qui avait alors 40 ans, s’est pris d’affection pour Lilli. Cette jeune fille de 15 ans, qui avait un âge mental de 6, a en quelque sorte comblé son manque de paternité, l’absence de son fils.

En quelques années, ils ont trouvé ensemble comment se structurer, se stabiliser, espacer leurs crises. Il est petit à petit devenu le père de substitution de Lilli qui, elle, le considère comme son « Dieu ».

Dans cette tentative de « vie dehors » Marco a la charge totale de Lilli, la lunaire.

En prenant cet appartement, Marco espère, aussi et surtout, pouvoir, (comme l’a désormais accepté le juge pour enfant), accueillir le week-end son fils Victor, qui a maintenant 10 ans.

Mais ce projet d’appartement thérapeutique va aussi devenir une aventure pour tout l’immeuble de la cité des Myosotis.

En effet, comment parvenir à accepter dans son voisinage des fêlés de la cafetière, qui, comme Marco, installe un atelier de mécanique au pied de l’immeuble ?

Comment supporter Lilli qui, quand ça lui chante, s’invite naturellement chez vous pour regarder la télé et poser mille questions sur les « vraies choses de la vie » qu’elle n’a pas encore connues (l’amour, la sexualité, les règles de la société, ses limites, ses us et coutumes…).

Certains, comme Valérie (16 ans), leur voisine de palier, s’accommodent fort bien de la maison des fadas, C’est son refuge où elle peut tranquillement abuser de leur téléphone, vider leur frigidaire et échapper ainsi à sa mère autoritaire.

Il y a aussi Paolo (20 ans), que tous les mômes respectent. et qui a la lourde charge de son père, chômeur de longue durée.

Petit à petit, bien que plus jeune qu’elle, Paolo va devenir le deuxième « Dieu » de Lilli, son ami, son complice (bien qu’elle aurait bien aimé au départ, en faire son premier « prince »)

Et puis il y a Samira (42 ans), qui élève seule sa fille. Elle ne sera pas du tout insensible à Marco cet homme certes psychologiquement atypique, mais, malgré tout solide, pudique et attentionné. On comprendra vite que sans qu’ils le sachent vraiment eux-mêmes, il y a du vrai amour dans l’air…

Bref, cet étrange attelage de deux « fous » va transformer l’atmosphère crispée de cet immeuble où les gens ne se parlaient plus, ne s’aidaient plus. Lilli et Marco vont en quelque sorte démontrer que dans le monde moderne, les fous ne sont peut-être pas ceux qu’on croit.

Mais les difficultés surviendront surtout à cause du fils de Marco. Cela fait déjà 6 ans que tous deux ne partagent presque plus rien. Juste quelques instants fugaces à l’hôpital psychiatrique où ils n’ont jamais finalement pu se retrouver.

L’enfant aura aussi du mal à s’intégrer à la cité des Myosotis où les autres enfants ne manquent pas de lui rappeler la « différence » de son père.

Grâce à Mouna, (fille de Samira), une petite footballeuse boutefeu, il trouvera le passage pour se frayer un chemin dans cet univers qui lui est étranger.

Mais c’est surtout grâce aux efforts incroyables que Marco va déployer pour lui prouver son amour que Victor va finalement accepter d’être un fils fier de son père.

Par leur nature inattendue, tendre, chaleureuse et fantaisiste, les deux « fadas » vont finalement permettre de réhabiliter l’esprit de solidarité d’un immeuble. Ils vont intuitivement apprendre à ceux qui ne savent plus le faire à tisser du vrai lien social. Peu à peu chacun va oser intervenir dans la vie des uns et des autres, dans la bonne distance du voisinage et de la convivialité.

Bref ; retrouver l’intelligence du coeur.

Fiche Technique

Genre :Fiction TV unitaire
Durée :90 minutes

Equipe Technique

Réalisateur :Jean-Pierre VERGNE
Scénario et Dialogues :Joëlle MIAU
Directeur Photo :Willy KURANT
Ingénieur son :Guillaume VALEIX
Chef décorateur :RAMORA
Chef monteur :Patrick BOUCHET
Musique :Jean-Félix LALANNE
Production :GRAND LARGE PRODUCTIONS / EXPAND DRAMA / 2002

Interprétation

Michel JONASZ :MARCO
Estelle VINCENT :LILLI
Nicolas CAZALÉ :JOSÉ
Viktor LAZLO :SAMIRA
Didier CAUCHY :LE PSYCHIATRE
Olivia BRUNAUX :MARTHE

Dans ce film deux malades mentaux stabilisés : Marco un ancien maniaco-dépressif, et Lilli une schizophrène légère, vont redécouvrir la vie « dehors ».

Après de longues années en hôpital psychiatrique, ils ont pu retrouver ensemble une forme d’équilibre familial et se lancer dans la grande aventure d’une nouvelle autonomie.

Marco s’est investi du rôle de père pour Lilli qui a gardé l’âge mental d’un enfant à cause d’un grave traumatisme (accident mortel de ses parents). Mais, s’il tient à tout prix à retrouver une vie normale, c’est surtout pour obtenir la garde alternée de son fils Victor qui a maintenant 10 ans.

Pour offrir au gosse un cadre plus adapté que l’hôpital, ils vont s’installer dans un appartement situé dans un immeuble d’une petite cité.

De nos jours de plus en plus d’hôpitaux psychiatriques s’impliquent dans des projets d’appartements en ville pour leurs malades stabilisés.

En général, on procède par étapes :

– D’abord des appartements thérapeutiques où les patients vivent à plusieurs pendant un an avec la présence quotidienne d’au moins un infirmier. Si l’expérience s’avère positive, des patients souhaitent aller plus loin dans leur autonomie.

– L’hôpital leur propose alors des appartements associatifs. Une équipe médicale (infirmier, psychiatre, assistante sociale, etc.) crée une association pour soutenir officiellement leurs patients (caution du bail etc.). Les malades, de leur côté, doivent travailler, payer leur loyer, s’assumer complètement. L’hôpital reste à leur disposition s’ils éprouvent à un moment donné le besoin de venir s’y ressourcer (suivi thérapeutique, accueil lors d’une crise d’angoisse passagère, etc.).

Ce type de dispositif a été rendu possible grâce au progrès de la chimie ; à l’efficacité des psychotropes de plus en plus adaptés à chaque clinique.

Ces progrès dus à la science, mais aussi à la volonté de certaines équipes médicales, permettent d’offrir une chance de nouvelle vie à des patients qui auraient pu, il y a peu de temps encore, finir leur vie enfermés dans l’enceinte de hôpital.

Nous avons souhaité écrire l’histoire de ces deux anciens malades afin de démystifier l’identité réelle de certains patients que l’on nomme, un peu trop rapidement, des psychotiques, des fous.

A notre époque, ils sont de plus en plus nombreux ceux qui craquent à cause de traumatismes violents, d’accidents, de harcèlements, de stress, de divorce. Certains sociologues pensent même que le 21ième siècle sera avant tout dépressif !

Ces « malades » tiennent la plupart du temps à guérir ; à retrouver un certain équilibre même s’il est fragile. Ils veulent travailler, aimer, avoir des enfants, éduquer ceux qu’ils ont déjà.

Dans cette entreprise difficile, ils manifestent beaucoup de volontés et finalement une forme d’humanité, que la vie sociale moderne ne permet presque plus.

Dans notre film, ces « décalés », se retrouvent donc confrontés aux problèmes d’une société qui perd ses propres repères (chômage, familles éclatées, pertes de valeurs). Du coup, sans le vouloir, nos héros viennent perturber l’équilibre précaire d’un immeuble, où l’on ne sait plus au final qui est vraiment « fou ».

Par leur chaleur humaine, leur naïveté, ils vont briser des tabous.

Par leur penchant naturel au partage, ils vont prouver que la vie d’un immeuble peut-être plus harmonieuse, moins crispée et stéréotypée.

Grâce à leur spontanéité, des voisins vont réapprendre le sens de l’amitié, de la solidarité, de l’intelligence du coeur.

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