Meurtres sans risque
Un film de Christiane SPIERO
Scénario et dialogues de Christiane CELLIER et Christiane SPIERO
Avec Jean-François BALMER, Marcel MARECHAL, Ludivine SAGNIER…
Une coproduction FRANCE 2 / GRAND LARGE PRODUCTIONS / BORROMEE PRODUCTION / 1997
Synopsis
Marcel GALLAIS est indemne mais les trois marins mourront des suites de leurs atroces brûlures.
Trois jeunes victimes ? Ce serait sans compter Monsieur et Madame DANTOIS, et le jeune Stéphane, la famille d’Arnaud, NATHALIE, la fiancée de Jean-Mi, et Monsieur et Madame PEREIRA et leurs trois enfants, la famille de Carlos.
Trois familles, trois attitudes :
Monsieur DANTOIS se bat pour débusquer les failles du procès-verbal, tandis que sa femme nie la mort de son fils.
NATHALIE ne veut plus vivre dans les traces de son passé et déménage.
La famille PEREIRA accepte la volonté de Dieu et vit dans la mémoire de Carlos.
Quant à Marcel GALLAIS, le responsable de l’accident ? Dans un premier temps, son retrait de permis de conduire et les articles dans la presse canalisent toute son acrimonie.
L’avocat promet aux parents des victimes un procès retentissant, mais le verdict sera très décevant : cinquante mille francs de « pretium doloris » par victime.
Nathalie ne touchera que les frais d’obsèques car les concubins n’ont droit à rien.
Marcel GALLAIS, lui, est condamné à une suspension de permis de dix-huit mois, une amende de trois mille francs et un an de prison avec sursis. C’est à dire rien. Telle est la loi française, ou plutôt sa jurisprudence.
A partir de ce moment, Jean DANTOIS, le père d’Arnaud, n’a qu’une idée en tête : se venger. Il s’arme pour tuer GALLAIS.
NATHALIE, elle, préfère se battre pour faire changer les mentalités, et crée une association.
La famille PEREIRA, anéantie par l’injustice et l’incompréhension, s’enferme à tout jamais dans son malheur.
Chez Marcel GALLAIS, l’acrimonie a fait place à la violence, contre les médias, contre la société, contre sa fille, Virginie, qui le juge. C’est pourtant lors d’un affrontement avec celle-ci qu’il trouvera au fond de lui honte et remords. Comment se laver de cette culpabilité ?
Jean DANTOIS n’ira pas au bout de sa vengeance. Ce sont deux victimes qui se retrouveront face à face, meurtries à jamais.
Fiche Technique | |
|---|---|
| Genre : | Fiction TV unitaire |
| Durée : | 90 minutes |
Equipe Technique | |
|---|---|
| Réalisateur : | Christiane SPIERO |
| Scénario et Dialogues : | Christiane CELLIER et Christiane SPIERO |
| Directeur Photo : | Jean-Claude HUGON |
| Ingenieur du son : | Norbert GARCIA |
| Chef décorateur : | Claude LENOIR |
| Chef Monteur image : | André CHAUDAGNE |
| Musique originale : | Charles COURT |
| Production : | FRANCE 2 / GRAND LARGE PRODUCTIONS / BORROMEE PRODUCTION / 1998 |
Interprétation | |
|---|---|
| Jean-François BALMER : | JEAN DANTOIS |
| Marcel MARECHAL : | MARCEL GALLAIS |
| Lisa MARTINO : | NATHALIE |
| Isa MERCURE : | FRANÇOISE GALLAIS |
| Michelle SIMONNET : | MADELEINE DANTOIS |
| Aurélien WIIK : | STEPHANE DANTOIS |
| Ludivine SAGNIER : | VIRGINIE GALLAIS |
| Thomas JOUANNET : | JEAN-MICHEL ANTEAU |
| Laurent NATRELLA : | MAITRE MEYRAND |
| Alain SACHS : | MAITRE LYOTARD |
Après avoir fêté les noces d’or de ses parents, Marcel GALLAIS s’apprête à reprendre la route vers Houlgate. Au même moment, trois jeunes marins, Arnaud, Jean-Mi et Carlos montent dans leur voiture pour rejoindre leur caserne.
Marcel GALLAIS aime conduire des voitures puissantes, c’est pour lui un plaisir sensuel. Mais une voiture trop rapide, une route qui glisse… et c’est l’accident. La voiture des marins se retrouve propulsée contre un arbre. Bientôt, elle n’est plus qu’une boule de feu.
Tout a commencé par le livre de Christiane CELLIER
Non, tout a commencé parce que Christiane SPIERO aimait quand je lui racontais des histoires.
Enfin, tout a commencé parce que je trouvais que tu devais écrire… alors pourquoi pas des scénarios et pourquoi pas avec moi !
Tout a commencé d’abord par notre amitié…
…et puis tu a écrit « Lettres à Anne » et j’ai partagé ta révolte…
…et tu m’as dit : « Si on écrivait un scénario sur la route? »… Ainsi est né « Meurtres sans risques »
Et c’est comme ça que toi, la chasseuse de tête, tu est devenue scénariste. Tu voulais que ce soit une histoire d’hommes…
… Nous voulions que ce soit une histoire bien française, une peinture de nos mentalités, dans l’absurde de leurs banalités, une histoire pour tous.
Et puis il y a eu le tournage et le travail des acteurs, ténu, en profondeur, au-delà des mots. Merci pour votre investissement.
Toute l’équipe s’est investie et nous a fait le grand cadeau de partager nos convictions.
Christiane CELLIER et Christiane SPIERO
Nous avons produit ce film par hasard… hasard malheureux dans un premier temps… heureux hasard puisque ce film, dont nous sommes très fiers, est la première production de GRAND LARGE.
Christiane SPIERO et Christiane CELLIER ont puisé dans un passé dramatique la trame de cette histoire dans laquelle chacun d’entre nous peut se projeter.
Thème intemporel et en même temps très actuel, puisque le gouvernement est à la veille d’adopter un texte de loi sanctionnant les excès de grande vitesse…
Nous avons tous été confronté, un jour, de près ou de loin, à « l’accident ».Personne n’a oublié « Les choses de la vie », « Le boucher », ou « L’arrangement » et les images fortes de cette minute où, sur l’écran, tout bascule, à cause d’une prise de risque inconséquente, d’un mauvais réflexe, ou d’un taux d’alcoolémie trop élevé…
Et « le brave type » devient meurtrier…
Comment vit-on « après », lorsqu’on a perdu un être cher dans de telles circonstances, comment gère-t-on l’entourage, le chagrin, la haine ?
Comment vit-on « après », lorsqu’on est devenu un « criminel malgré soi »… Comment appréhende-t-on le regard des autres, des proches… et quel regard a-t-on sur soi ?
Comment se « reconstruit-on » après un tel drame ?
Violent et jamais complaisant, le propos du film n’est pas de juger mais de renvoyer chacun d’entre nous à ses propres responsabilités.
Puisse donc le souvenir de ces images nous conduire de temps en temps à « lever le pied », à boire avec modération – c’est à dire juste pour le plaisir – et nous ramener à l’essentiel, le respect de la vie.
Malgré un contexte douloureux, avec un sujet aussi grave… peut-être à cause de tout cela… et grâce au talent des auteurs et des comédiens, de la détermination de l’équipe technique, ce film a été une aventure humaine extraordinaire.
Voilà aussi pourquoi nous somme heureux de l’avoir produit.
Liliane WATBLED-GUENOUN
